Pourquoi ce projet?

Un contexte scientifique : le réchauffement climatique

Le Groupe Intergouvernemental d’Experts sur l’évolution du Climat (GIEC) est en charge d’étudier l’évolution des différentes composantes du climat. Il effectue un travail de synthèse de toutes les recherches scientifiques internationales sur le sujet et publie régulièrement (tous les 5 à 8 ans) un rapport d’évaluation sur l’état et l’évolution du climat. Dans le rapport AR5 ( Fifth Assessment Report ) publié en 2014, le GIEC fait le constat d’un réchauffement climatique croissant. Les études de températures montrent une élévation de la température de surface moyenne annuelle de l’ordre d’1°C par rapport au niveau préindustriel, c’est-à-dire avant le début du XIXe siècle.

Le Groupe Intergouvernemental d’Experts sur le changement Climatique (GIEC) propose dans son rapport « Réchauffement planétaire de 1,5°C »^* des scénarios de limitation des émissions de gaz à effet de serre (GES) permettant de contenir le réchauffement climatique en dessous de 2°C voire de 1,5°C. Le scénario 2°C nécessiterait une réduction des émissions de 25 % d’ici 2030 par rapport à 2010 et l’atteinte de la neutralité carbone en 2070. Pour le scénario 1,5°C, la réduction est plus forte, de 45 % d’ici 2030 toujours par rapport à 2010, permettant d’atteindre la neutralité carbone en 2050.

Comme il est possible de l’observer sur la figure ci-dessous, la tendance actuelle est plutôt inverse : les émissions mondiales de GES ont augmenté depuis 2010. L’atténuation et l’adaptation au changement climatique constituent des défis technologiques, économiques, sociaux, institutionnels qui deviendront de plus en plus difficiles à surmonter sans mesures rapides de réduction des émissions des GES.

Un contexte politique à différentes échelles
 

Contexte politique international

L'Accord de Paris vise la mise en place de politiques permettant de contenir le réchauffement climatique en dessous de 2°C par rapport aux niveaux préindustriels en pour suivant les efforts pour le limiter à 1,5°C . Néanmoins, pour contenir le réchauffement, ces politiques internationales ne sont pas suffisantes car peu contraignantes et peu adaptées à la diversité des situations. Si ces accords sont respectés par tous les pays, le réchauffement climatique sera seulement limité à 3°C. Pour pouvoir le limiter à 2°C, les pays devront tripler leur ambitions de réduction des émissions de GES, et pour le scénario 1,5°C, il faudra les
quintupler (Programme des Nations Unies pour l'Environnement, 2019)
 

Contexte politique national

En France, ces objectifs de réduction ont été adaptés depuis 2015 via la Stratégie Nationale Bas Carbone (SNBC) qui établit les objectifs de réduction des émissions de GES à l’horizon 2050: entre 1990 et 2030 il est attendu une réduction de 40 % des émissions et d’ici 2050 elles devront être divisées par six. La SNBC décline aussi ces objectifs par secteurs d’activité (bâtiment, industrie, transport, énergie, agriculture, déchets).
 

Établissement public au service de l’intérêt général, Centrale de Nantes est concernée par ces enjeux, au regard de sa gestion, de ses missions et de ses relations avec ses parties prenantes. La création de l'option-projet Neutralité Carbone, impulsée par le groupe écologie à Centrale Nantes, s'inscrit dans la continuité des engagements de responsabilité sociétale et de développement durable de l'École.